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Daft Punk :  "Touch" d'espoir

Daft Punk : "Touch" d'espoir

Daft Punk :  "Touch" d'espoir

HUMEUR. De Random Access Memories (2013), le grand public ne se sera finalement arrêté que sur le rouleau compresseur Get Lucky. Pourtant, cet album aussi aimé que détesté possède de bien jolis joyaux sonores. A l'image de ce passage furtif glissé au beau milieu de Touch (avec Paul Williams), un titre majestueux de plus de 8 minutes. Cela vous avez peut-être échappé. Mieux, sans vous en apercevoir, c'est sûrement cette séquence "bien-être", qui a fait la différence dans votre manière d'appréhender ce sublime morceau. Explications.

Le temps suspend son vol, la féérie nait...

Il faut attendre 3 minutes et 3 secondes pour toucher le sommet émotionnel de ce morceau. Le bien nommé Touch fait mouche à ce moment précis où les charleys continuent de battre la mesure, où la voix de Paul Williams (Phantom Of The Opera) s’efface et où ces notes de Moog ponctuées d’une nappe aérienne rappellant celle du Summer In The City de Quincy Jones habillent durant quelques secondes (25 pour être précis) ce pont magnifique et instrumentale qui nous arracherait presque une larme. Durant ces 25 petites secondes, le temps s’arrête, la féérie prend le pas sur une construction musicale savamment étudiée.

Cinématique et humain

Touch porte décidément bien son nom. Ne serait-ce que pour cette passerelle sonore d’une amplitude et d’une puissance phénoménale. Pourtant, résumer ce morceau (sans doute le plus esthétique et magique de Random Access Memories) à cette petite parenthèse reviendrait à le considérer de fait comme raté. Bien au contraire. Car autour de ce moment magique, il y a un "avant" teinté d’envolées vocales (celles de Paul Williams) et un "après" tout en rythmes festifs et un brin surannés. Une sorte de tunnel duquel sort la fanfare fantasmée d’une fête foraine que l'on imagine tristement lumineuse. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, dans ce titre à plusieurs entrées (4min15, 5min45, 6min, 6min40), Paul Williams y apporte son côté cinématique, les robots, eux, se chargent de lui donner une enveloppe humaine, faite d’improbables émotions et de rêveries diffuses. Tout cela autour d'un déclencheur d'une durée de 25 petites secondes. Fascinant. T.G