Comment avez-vous rencontré Vidal Benjamin, DJ et auteur de cette sélection ?
Par l'intermediare de ses mixes, glanés ici ou là sur le Net. Nous avons toujours eu, chez Versatile, une tendresse coupable pour la Disco Française, et ce, depuis très longtemps. J'ai par la suite rencontré Vidal par l'intermédiaire d'amis communs. Nous nous sommes bien entendus et ce projet s'est presque imposé par lui-même, comme le nom, qui a émergé dans nos locaux...
Qu’est ce qui vous a convaincu de sortir cet "OVNI Disco" ?
Une forme de sérieux dans la déconnade. Une manière de rendre hommage à tous ces artistes d'une époque, qui, pour certains, rêvaient de succès, et dont les producteurs rêvaient, eux, de "faire un coup". J'ai toujours eu une tendresse pour ce genre de personnages. De plus, Vidal n'est pas un suiveur, mais un faiseur. Il fait ça avec le plus grand sérieux. J'aime aussi les choses borderline, qui s'approchent très prêt du mauvais gout..mais sans jamais y tomber. Du moins je l'espère...
Un peu de légèreté n'a jamais fait de mal à personne...
De quelle manière avez-vous sélectionné les titres et comment avez-vous travaillé sur les "edits" (Disco Sympathie "Edith Sampler" disponible en version 45 Tours série limitée et 12' ?
Vidal est passé chez moi un soir avec ses disques que nous avons écouté ensemble. La selection s'est presque faite naturellement et on a passé un très bon moment. Mes enfants étaient là et ont aussi très bien réagi, ce qui est plutôt bon signe en général. Vidal avait aussi des morceaux auxquels il tenait absolument. Le reste fut un travail de fourmi (merci Anna) pour retrouver tous ces gens afin de leur demander leurs accords. Certains avaient réussi dans le "showbizz", d'autres faisaient des choses totalement différentes, mais tous ont été partants. C'était humainement très agréable et rigolo. Vidal a même fait signé religieusement sa copie de Frivole de nuit à Laurie Destal, dans nos bureaux. Un grand moment !
Peut-on dire aujourd’hui, qu’il y a une mode « vintage », un retour aux sonorités Disco, à ce côté « naïf » et « second voire troisième degré » ?
C'est quelque chose qui n'a quasiment jamais disparu. Et la production a été telle, qu'il y a toujours des choses à redécouvrir. Les étrangers voient ça d'un oeil plus exotique, tandis que les Français s'en amusent. Et c'est tant mieux. Un peu de legereté n'a jamais fait de mal à personne...
Ou en êtes-vous avec Château Flight, votre duo avec Nicolas Chaix alias I:Cube ?
I:Cube n'habite plus à Paris pour l'instant, et fait un break avec sa vie de club. Mais nous avons envie de retravailler ensemble. On attend le bon moment. Notre connexion est loin d'être rompue. Cela permet à chacun de travailler sur différents projets. Nous nous retrouverons sans doute ainsi enrichis de nos experiences mutuelles. On a commencé pas mal de choses. Le plus dur étant de les finir...
Interview T.G
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