Il fallait oser ! Ce quintet Français (formé en 2009) défonce les codes du clip avec cette mise en scène totalement givré et effrayante de leur titre Growing. Prenez bien soin de visionner cette vidéo avant d’avoir fondu sur votre raclette ou d’avoir dévorer une choucroute bien grasse. Sinon, vous risquez des haut le cœur compulsif. A l’image, une bande de zombies en famille poursuit un homme obèse en slip de bain rouge et portant des chaussures de ski. La traque, filmée en slow motion et réalisée par Judas, se termine sur une plage, le soleil au Zénith, tous prêts pour un pique nique déroutant (le mot est faible). On vous laisse découvrir la suite et ce repas interdit aux âmes sensibles. A vous de voir. Mais réfléchissez bien avant. On vous aura prévenu c’est hard !
Jonas Åkerlund, le réalisateur de ce clip mythique, a pensé à tout. Du mystère, du suspense, mais aussi de l’effroi et de l’angoisse. Filmé en caméra subjective, on découvre un homme qui se prépare pour se rendre à une soirée. Rythmé par l’alcool et la drogue, son parcours semé d’embuches, mais surtout dédié au sexe se finira par une petite mise au point, au petit matin, devant un miroir. On ne va pas spoiler pour ceux qui n’ont pas vu le clip. Mais l’effet de surprise est garanti.
La vidéo fera sans doute encore longtemps date dans l’histoire du clip. Qui n’a pas frissoné d’angoisse et de malaise à la vue de cette séquence barrée, dérangeante , mais tellement marquante. Des enfants affublés, par un judicieux montage, d'un visage de Richard D. James, marchant avec rictus inquiétant et batte de baseball devant une vieille dame tétanisée qui tente de clamer son pitbull. Ambiance… Réalisé par le grand Chris Cunningham (Bjork, Portishead), devenu le monsieur image d’Aphex Twin, ce clip d’anthologie, intrigue autant qu’il fascine. Il suffit de regarder ce grand défouloir de rage pour se sentir habité par le mal-être. Mais là où Aphex fait fort, c’est qu’on finirait presque par en rire. Si, si…
En 2007, la polémique surgit là ou on ne l’attendait pas. Gaspard Augé et Xavier De Rosnay confient la réalisation de leur clip Stress à Romain Gavras, fils du réalisateur Costa Gavras et fondateur avec Kim Chapiron du collectif Kourtrajmé. Jusqu’à présent le duo de l’écurie Ed Banger véhiculait une image bon-enfant après la sortie du très dansant et naïf tube D.A.N.C.E clipé par SOME. Une imagerie sympathique qui part totalement en vrille avec cette vidéo provocante. Un groupe de banlieue cagoulé et vêtu de bombers noir à l’effigie d’une croix (symbole du groupe Justice) passe sa journée à ratonner à tour de bras. Et finissent par mettre le feu à une voiture. « Pathétique » et « choquant » pour ceux qui se voilent la face, le clip demeure, pour ceux qui maitrisent le second degré, une ingénieuse façon de dénoncer la violence et le mal-être qu’elle peut engendrer. A l’arrivée, un clip injustement censuré. Mais qui a fait parler de lui...
On ne sait pas si on doit rire, pleurer ou s’offusquer lorsqu’on regarde cette troublante vidéo. C’est donc que le but est atteint me direz-vous. Avec cette séquence, Armand Van Helden et A-Trak qui forment le duo Duck Sauce (Barbara Streisand) réussissent à décrocher le titre de « la vidéo la plus dérangeante de l’année 2011 » par le magazine Billboard. Le concept mis en place par le réalisateur Keith Schofield ? Des personnes filmés dans leur quotidien avec un point commun : des têtes humaines à la place des organes génitaux. Vraiment dérangeant. Et drôle...
Décidément, il se passe des choses bizarres dans la tête de Quentin Dupieux alias Mr Oizo. Des scenari totalement décalés, délirants, plein d’humour mais aussi très féroces. Sauf qu’ici, il s’est allié, pour la réalisation de son clip Ham, littéralement Jambon, à Eric Wareheim (Major Lazer, MGMT), acteur également dans ses films (Wrong Cops). Ensemble, ils ressuscitent sa petite peluche fétiche, héros de la vidéo Flat Beat, amatrice du fumage de saucisse de Strasbourg. Moins drôle, cette séquence déjantée voire glauque met en scène un équipage iréel, soit un nain et un homme en fauteuil roulant électrique partis faire leur course. On vous laisse découvrir la suite… La musique, à elle-seule, vous met bien dans l’ambiance.
Sélection et textes T.G
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