Puissance, profondeur, énergie, discrétion. A l'image des productions Techno de maitre Carl Craig (Detroit), ce remix se démarque (sans trop forcer) de l'original par sa noirceur, sa classe et sa sobriété. Magique...
Rare sont les rappeurs qui parviennent à poser sur des instrus dignes de ce nom. C'est pourtant le cas de ce MC de Philadelphie qui scande ses rimes sur une production signée Just Blaze (Kanye West, Eminem...) qui reprend le sample du Just Can't See Myself Without You de Creative Source. Ca sent bon les nineties tout ça !
Joe R Lewis (son vrai nom) collabore ici avec Larry Heard (alias Mr Fingers, Can You Feel It et tout et tout...). Le résultat est un brin vintage... Et pour cause, le morceau date d'il y a 30 ans ! Mais cette "deepness" qui s'échappe de la cire exerce une inexorable attraction auditive.
Un seul album à son actif intitulé Magnetic Eyes d'où est extrait ce titre court et instrumental. Du Funk matiné de Soul et saupoudrée d'électronique. Un univers un peu naïf, synthétique parfois, mais plaisant à écouter...
Extrait de l'album Street Lady sorti chez Blue Note, ce titre archi connu continue de faire de l'effet même après des écoutes répétées. La joie de vivre et l'allégresse portées par le cuivre de Donald Byrd fait de ce morceau un "must-ear" et "must-have" absolu.
Formation electro pop mythique originaire du Japon, le YMO s'est rendu notamment célèbre pour sa reprise moderne aux accents asiatiques du Firecracker de Martin Denny publié en 1959. A noter que le célèbre pianiste Riyuchi Sakamoto (Furyo, le Dernier Empereur) faisait à cette époque partie du groupe...
Kenny Dixon Jr excelle dans l'art d'utiliser dans ses productions de nombreuses références à la culture Noire Américaine pour en révéler l'indéniable filiation. Entre Deep House, Funk et Jazz, ce Black Mahogani d'anthologie sample l'Afternoon of a Faun de Walter Murphy. Du grand art Mister Moody !
Le Roy Ayers Musical Project est né en 1976 à Cincinnatti (Etats-Unis). John Manuel, Landy Shores, Nate White, Sharon Matthews, Sibel Thrasher y reprennent des titres signés Roy Ayers (et Edwin Birdsong) dont cette version "smooth" et suave du Everybody Loves The Sunshine. Presque mieux (oui, on ose...) sinon aussi bien que l'original. Et que Sinclair, les Sages Poètes de la Rue et Menelik ont collégialement reprise dans une New Skool Intro (1994) d'exception.
Membre de la formation MFSB et talentueux contributeur du "Philly Sound", Dexter Wansel réussit ici son expédition spatiale et jazzy. Un artiste multi-samplé par le rap. Il faut dire que tout les meilleurs ingrédients façonnent ses mélopées. Du clavier (dont il s'occupe) à la basse en passant par la rythmique et les cuivres. Délicieux.
Né à Londres mais résident Français, Tim Blake affectionne le rock mais aussi les machines. Sous l'appellation Crystal Machine (justement), ce britannique a proposé le premier spectacle qui utilisait lasers et synthétiseurs. Last Right Of The Boogie Child fait partie de cet opéra électronique. Une jolie curiosité qui peut faire sourire (surtout quand le chant arrive), mais qui témoigne d'un passé pas si lointain où l'expérimentation prédominait.
Evidemment, Caribou a pensé au clin d'oeil. Sacré Daniel ! Mais plus qu'un clin d'oeil, ce morceau, signé par la mystérieuse Connie Laverne (dont on ne trouve que très peu de traces sur le Net à part discographiques) et produit par George Kerr (O'Jays, The Whatnauts..) transporte par son élan Soulful revigorant. Un écho aux Four Tops ou aux Supremes de Diana Ross plutôt réussi.
On ne va pas se quitter sans notre pépite du jour. Si le nom de ce groupe Belge vous est inconnu, celui d'un de ces membres l'est sans doute moins. Telex, c'est la formation fondée en 1978 du célèbre pianiste Marc Moulin. Il sortira notamment en 2001, Top Secret chez Blue Note, un album qui renfermait Into the Dark, un titre très proche de l'univers de Saint Germain. Mais en cette année 1980, nous sommes bien loin de cet univers classe et sexy. Quoique. Ce Pas de distance, totalement décalé, mais en phase avec une époque décomplexée, joue avec pertinence la carte de la niaiserie bien produite (mention toute particulière aux paroles). Un charme certain pour ce titre à mi-chemin entre La Boom et Kraftwerk. La grande épopée de la New Beat ! T.G
Commenter cet article