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FEELING. Une plongée aléatoire dans ma collection de vinyles. Un disque indispensable, involontairement oublié, des mélodies essentielles, des compositions mythiques, des ambiances qui éveillent la nostalgie. Bref, tout ce que la galette de cire peut raconter. Depuis l'ouverture de sa pochette à sa pose sur la platine jusqu'à son écoute, on explore les sillons d'exception.

Automatiquement...

Cela fait partie de nos "madeleines de Proust" musicales, ces pépites dégustées d’une oreille parfois distraite mais qui ont définitivement élu domicile dans notre mémoire et notre cœur. La raison est simple : c’est beau, c’est simple et ca fait du bien. Cette trilogie de sentiments convient tout à fait à ce morceau au titre aussi évident qu’hypnotisant. Avec It’s Automatic, Stuart Price accompagné de ses amis d'enfance, les frères Adam et Johnny Blake qui forment le trio Zoot Woman, parviennent sur ce seul petit bijou délicieusement rétro, à éveiller en nous à la fois nos premiers pas amoureux, nos années collège ou encore l'émoi suscité par notre première paire de baskets toute neuves. Bref, des moments de vie qui nous manquent parfois et desquels on se sent terriblement nostalgiques.

Haïku déclaratif

Pourtant, ce morceau n’a été publié qu’en 1999, bien loin d’une époque eighties à laquelle les sonorités voudraient nous renvoyer. Et pourtant, il y a chez Zoot Woman, cette aisance à transporter par la simplicité grâce à ce « I've Got a Feeling, It’s Automatic » répété en boucle. Un haïku aussi déclaratif que naïf qui vous transperce littéralement. Pour mener à bien cette mission, le britannique trublion Stuart Price (alias Les Rythmes Digitales ou Jacques Lu-Cont) y a imprimé un style Synthpop allié à une Electronica discrète pour accoucher d’un track finalement plein de fraicheur malgré ses colorations clairement datées. Quand la musique est bonne, c'est automatique... On succombe à tous les coups.

T.G