New York, un jour de 2002. Une promenade dans le sud de Manhattan, dans le quartier commerçant et branché de Soho. En venant du Nord, on avance sur Broadway avant de tourner sur la gauche. Fourth Street. Quelque pas et une enseigne aux couleurs orange et bleu d’où jaillissent des basses un peu sourdes. Nous poussons la porte et pénétrons dans le petit sas où des flyers nous acceuillent. Bienvenue chez Other Music, un dealer de sons où vinyles et supports numériques se côtoient. Une espèce d’O’CD, en plus authentique et plus pointu. Sur la platine, une entêtante mélodie fait vibrer le diamant. Un parfum de disco plaqué sur des beats bondissants. Et de petites voix haut-perchées à la fois joyeuses et intrigantes. Une question s’impose : « C’est quoi ce disque (qui accessoirement est entrain de scotcher littéralement ) ?
Une House discoïsante, fraîche et légère...
"Ils sont de New-York et ils viennent de sortir leur premier album". Pas besoin de me faire la vente, le disque est, dans mon esprit, déjà payé, emballé et pesé ! Dashran Jesrani et Morgan Geist, membre du duo Metro Area, avaient déjà sévit vers la fin des années 90 sous le pseudonyme Phenom. Mais pour leur entrée artistique dans le 21e siècle, ils ont décidé, à 29 ans, de frapper très fort avec ce long-format éponyme, publié sur le label Environ (fondé par Morgan Geist) et qui réunit en fait tout leurs maxis sortis entre 1999 et 2001. Ils réussissent ainsi à diffuser leur identité musicale, celle d'une House discoïsante, fraîche et légère. Aucun des 12 titres (8 pour les versions LP) qui figurent au tracklisting ne souffrent d'une quelconque baisse de régime. Pourtant, l'édition Américaine du format vinyle a perdu un peu de poids. Car Miura, le fameux morceau qui nous avait fait saliver à peine entrés dans la boutique, a disparu du générique ! Damned. Qu'importe, le rythme imprimé à cette galette séduit au-delà de ce morceau locomotive. Dance Reaction se révèle d'entrée ronronnant, Atmosphrique délicieusement... planant (forcément), Orange Alert terriblement dansant tout comme Machine Vibes. The Art of Hot et ses violons utilisés avec discrétion imprime une Nu-Disco un brin baroque. Quant au groovy Square-Pattern Aura, avec sa ligne de basse puissante et sa montée lumineuse, il participe à la certification "classic" qu'il faudra désormais accorder dans le temps à ce "must have". D'autant que le magique et essentiel Caught Up qui suit derrière, avec ses arrangements très lounge, vous emporte haut. Très haut. Et que le Soft Hoop qui clot l'album vous promet un atterissage en douceur. Ne manque plus que Miura, dont l'entêtant gimmick vocale, trotte encore dans nos têtes... Mais, lui, il est déjà en boîte. For life. T.G
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