On aurait pu craindre un long format tiède voire complètement réchauffé surfant sur le succès d'un titre qui aussitôt sorti a suffit à remporter l'adhésion. Lâché avant l’été, Can’t Do Without You signé du Canadien Dan Snaith alias Caribou a enchanté toute la planète electro grace à son gimmick vocal lancinant, sa ligne de basse vrombissante et ses contours un brin Rock. Et puis, plus rien. Une attente interminable qui laissait augurer d’un buzz cachant une forêt de déceptions...
Nom d'un Caribou !
...Mais lorsqu’on écoute Our Love, qui fait suite à l’opus Swim (2010), c’est plutôt l’étonnement et le charme qui opèrent d’emblée. C’est donc, après une énième écoute toujours aussi enjouée de Can't Do Without You (titre qui ouvre l'album), qu’on attaque sur Silver à l’ambiance beaucoup plus énigmatique, mais toujours aussi enveloppante. On commence à (re)bondir sur le 3e track, All I Ever Need et à poursuivre notre mission dansante sur Our Love, deuxième attaque « House » déjà postée par l’artiste sur le Net en guise de deuxième effet "Kiss Cool". Et cela fonctionne. D’autant que Dive, en piste 5, nous fait plonger dans des profondeurs émotionnelles incontestablement trop courtes, mais agréables. Vient ensuite la parenthèse Pop et acidulée intitulée Second Chance. Une respiration tellement cohérente dans le déroulé du disque qu’on passera sur son registre un brin « girlie ». On change d’univers et passons à la vitesse supérieure avec Julia Brightly, toujours avec un gimmick vocal entêtant et des sonorités très spatiales. Sans parler de cette basse qui décidément apporte cette indispensable rondeur. Bienvenue ensuite sur Mars baigné de rythmes tribaux évoquants une jungle impénétrable, mais joyeuse. Puis c’est le retour au bercail avec un Back Home victorieux et triomphateur. Caribou a réussi sa mission, celle de parvenir à sublimer un simple buzz construit sur un morceau de haut vol (Can’t Do Without You). Pour faire bref, l’artiste ne se moque pas de son auditeur. Et, par les temps qui courent, on peut considérer cet effort comme un exploit. T.G
"Pour le plaisir" comme dirait l'autre...
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